Les 10 meilleurs trucs pour l’accouchement

Écrit par Julie Rivest, acupunctrice pour femmes enceintes et maman passionnée de la maternité

Que ce soit avec l’aide d’un thérapeute ou par des méthodes maison, il existe une panoplie de trucs pour pour aider au bon déroulement de l’accouchement. Mon expérience auprès des femmes enceintes m’a permis de reconnaître les techniques les plus efficaces.

Voici mon top 10: 

1. L’acupuncture

Vous l’aurez certainement deviné, mais parmi toutes les méthodes, l’acupuncture est de loin ma préférée (et oui! Je prêche pour ma paroisse!). Lors des séances de préparation à l’accouchement, qu’on peut débuter au dernier mois de grossesse, les ponctures visent à relâcher le bassin, accélérer maturation du col, faire descendre le bébé, entrainer des contractions et réduire le stress. Les points utilisés sont spécifiquement choisis afin de produire ces effets physiologiques. Les preuves ne sont plus à faire, les séances de préparation à l’accouchement favorisent un accouchement plus rapide, des contractions plus efficaces, et donc moins d’interventions lors de l’accouchement.

À partir de 40 semaines, il est aussi possible de faire des traitements d’induction afin de déclencher l’accouchement. Ce type de traitements réduit considérablement l’utilisation de l’épidurale et permet un travail et une délivrance plus rapides.  Une autre belle utilité de l’acupuncture est d’aider à tourner les bébés en siège. Et oui, pratiqué vers la 34e semaine de grossesse, l’acupuncture a un effet considérable pour favoriser la position céphalique. Même si au Québec nous sommes en retard sur la France où certaines Sage-femmes peuvent pratiquer l’acupuncture sur leurs patientes parturientes, ces 4 types de traitements ont maintenant fait leur réputation dans le monde obstétrical au Québec. L’acupuncture est une approche efficace et surtout sécuritaire pour favoriser un accouchement plus rapide et parfois réussir à le devancer de quelques jours, éviter une version manuelle ou encore une induction médicale.  

2. Yoga prénatal

Les femmes enceintes qui sont actives durant leur grossesse ont beaucoup plus de chances de vivre un accouchement idéal. Le Yoga prénatal est sans doute l’exercice physique le plus bénéfique pour la femme enceinte. Il se débute dès le début de la grossesse et peut être pratiqué jusqu’à la toute fin. Les postures viseront entre autre à détendre le bas du dos et ouvrir le bassin ce qui est primordial si on veut assurer un travail efficace. Le Yoga procure une détente et améliore le sommeil, ce qui est apprécié par les futures mamans! Mais c’est aussi un exercice physique complet qui n’est pas trop intense, ce qu’on cherche à éviter durant la grossesse. Par ailleurs, certaines postures de Yoga peuvent être pratiqués lorsque le bébé se présente en siège afin de l’aider à se retourner (voir lien suivant pour info: https://www.yogaprenatal.net/post/comment-retourner-un-bebe-en-siege-les-5-postures-de-yoga-prenatal-qui-aident ).  Attention, ce ne sont pas toutes les postures qui conviennent à la femme enceinte. Le Yoga prénatal est spécifiquement conçu pour éviter les postures contre-indiquées pendant la grossesse. De plus, le Yoga chaud est proscrit pour les futures mamans! 

3. Le massage du périnée

Le massage du périnée est souvent négligé. Il s’agit de masser et étirer les muscles du périnée qui forment le plancher pelvien à partir d’environs 32 semaines de grossesse, afin de favoriser sa souplesse et ainsi prévenir les déchirures (Voir lien plus bas pour en connaître plus sur la technique). Cette approche est d’autant plus recommandée chez les sportives, en particulier les femmes qui exercent des sports avec impacts (équitation, jogging, crossfit, etc), car leur plancher pelvien est souvent très tonique ce qui peut rendre le travail actif plus long et la poussée plus laborieuse. Ceci étant dit, les exercices de Kegel sont à éviter en fin de grossesse à moins d’une indication contraire par un professionnel de la santé (obstétricien, gynécologue, sage-femme ou physiothérapeute périnéal), laissez faire les conseils de tante Ginette! Les exercices de Kegel seront à reprendre après l’accouchement. 

4. L’ostéopathie

Parmi les médecines complémentaires, l’ostéopathie est une de mes approches préférées. Les femmes enceintes peuvent se faire traiter à tout moment de la grossesse et à l’approche de l’accouchement, les traitements aideront à l’ouverture  du bassin et des côtes ainsi qu’au bon positionnement du bébé. Les traitements peuvent favoriser la version lorsque le bébé est en siège et aider au succès de la version manuelle. D’ailleurs, à mon avis, toutes les femmes et leur bébé devraient se faire traiter au minimum 1 fois dans les semaines qui suivent l’accouchement. La plupart des ostéopathes ont les compétences pour traiter les femmes enceintes, mais certains ont des formations plus approfondies pour ce type de traitement. N’hésitez pas à poser la question avant de prendre rendez-vous. 

5. Physiothérapie périnéale

Dans le même ordre d’idée que le massage du périnée, la physiothérapie périnéale est une excellente approche pour préparer le plancher pelvien à l’accouchement. Par ailleurs, je recommande à toutes les femmes qui ont accouché par voie vaginale à prendre rendez-vous en physio périnéale afin d’aider à resolidifier la musculature, en particulier les femmes qui ont subit des déchirures, une épisiotomie ou chez qui on a du utiliser les forceps ou la ventouse pour tracter le bébé hors du canal vaginal, car ce sont des facteurs qui peuvent grandement affecter le périnée à court ou à long terme. D’ailleurs, la reprise des sports avec impacts devrait se faire au moins 6 mois après l’accouchement pour éviter les descentes de vessie et prolapsus utérin. Pour ce qui est des relations sexuelles avec pénétration, il est préférable d’attendre au moins 1 mois. Chéri devra patienter!

6. La feuille de framboisier

Dans les méthodes maison bien connues, nous avons la tisane de feuille de framboisier qui peut être prise tout au long du dernier trimestre. Cette plante est un tonique utérin, donc elle a comme impact de faire contracter l’utérus. D’ailleurs, lorsque j’étais enceinte, j’aimais bien boire ma tisane froide avec beaucoup de glace dans ma piscine et immédiatement après l’avoir bu, j’avais des contractions Braxton-Hicks (fausses contractions). Lorsqu’on vise à déclencher l’accouchement, la feuille de framboisier peut être consommée en décoction afin d’aller chercher un effet beaucoup plus puissant. Tous les bons magasins de produits naturels en vendent. Ma préférée est celle de la compagnie La Clef des Champs qui se vend en vrac, on peut donc doser soi-même sa quantité de feuilles. Fait intéressant: Saviez-vous que les juments qui sont en fin de gestation sont attirées à manger des plans de framboises? Ça c’est de l’instinct animal! 

7. Faire augmenter son niveau d’ocytocine

L’ocytocine est l’hormone de l’amour! Lorsque nous vivons un moment de tendresse, nous en produisons. Nous en sécrétons en grande quantité lors de l’orgasme et lors de l’allaitement. C’est cette hormone qui va se lier aux capteurs d’ocytocine sur les parois de l’utérus afin de provoquer les contractions. Le pitocin qui est parfois administré lors de l’accouchement est l’hormone de synthèse qui la  reproduit. Il existe différentes façons de stimuler la production d’ocytocine dans notre corps tels que la méthode du tire-lait, avoir un orgasme, manger 6 dates par jour (oui oui, les dattes sont un aliment qui induit des réactions similaires à l’hormone de l’amour, attention aux diabétiques, elles ont une teneur très élevée en glucides). Ce qui va nuire à l’ocytocine, c’est le stress. Le cortisol, l’hormone du stress, bloque les récepteurs d’ocytocine dans l’utérus. C’est une façon qu’avait le corps dans les époques ancestrales, d’empêcher l’accouchement si la mère était dans une situation de danger qui menaçait la survie de l’enfant à naître. Cependant, de nos jours, la vie est parfois stressante et cela a un impact physiologique important sur le processus d’enfantement. 

8. Faire l’amour

Ce truc fais évidemment référence au dernier. Comme vous l’avez compris, avoir un orgasme permet la sécrétion d’ocytocine. De plus, la prostaglandine que l’on retrouve dans le sperme est une hormone qui favorise l’amincissement et la dilatation du col de l’utérus. C’est d’ailleurs cette hormone qui peut être utilisée pour déclencher l’accouchement par intervention médicale lorsqu’on a recours au tampon de cervidil. Donc le simple orgasme féminin est bon, mais l’orgasme de monsieur est aussi bénéfique!

9. L’hypnose

L’hypnose est un outil qui s’avère efficace pour réduire le stress, l’anxiété et relâcher les tensions physiques à l’approche de l’accouchement. Certaines études ont même démontré que le recours à l’hypnose pendant la grossesse entraine des naissances plus paisibles et plus belles. À toute celles qui sont intéressés par cette approche, le site Hypno-Naissance est une ressource très complète et accréditée. https://hypnonaissance.com 

10. Laver son plancher à quatre pattes

Un bon vieux truc de grand-mère! Et oui, laver son plancher à quatre pattes, jouer dans ses plates bandes, faire la position du chat (dos creux/dos rond) sont toutes des postures qui vont favoriser la position en antérieur du bébé. C’est-à-dire que le dos du bébé sera vers l’avant et donc que son visage fera fasse vers vos fesses. C’est dans cette position que le bébé aura le plus de facilité à naître car la forme de son crâne est faite pour bien se positionner dans la cavité pelvienne. Un bébé qui serait placé en postérieur, c’est-à-dire face vers l’avant, se trouvera dans une position où l’espace pour traverser le bassin sera plus restreint. Adopter ce genre de postures peut donc permettre à un bébé mal positionné de se retrouver en position antérieure et descendre plus bas dans le bassin, ce qui aura un impact sur la maturation du col de l’utérus. En effet, lorsque la tête est fixée (les médecins vont souvent dire bébé est bas), elle appuie sur le col, ce qui le fait travailler d’avantage. 


***Dans toutes les méthodes maison, la seule que je déconseille fortement est l’utilisation de l’huile de ricin. Cette huile consommée par voie orale est un laxatif extrêmement puissant qui entraine de fortes contractions et des diarrhées violentes. Cette méthode est dangereuse autant pour la maman que pour le bébé qui pourrait perdre son méconium in utero. Il est maintenant très déconseillé d’avoir recours à cette méthode draconienne.*** 

Pour conclure, il arrive que parfois, on a beau tout essayer, la nature suit son cours et bébé arrivera au moment où il le décidera. Un dicton dit : «on ne tire pas sur une fleur pour la voir éclore». Alors s’il vous arrive de vous sentir complètement découragée et que bébé se laisse désirer malgré tous vos efforts, il faut faire confiance en la nature et en son corps et laisser de côté les 1001 trucs, simplement se mettre un bon film de filles sur Netflix et se détendre, ce qui est tout aussi bénéfique en fin de grossesse! Sur ces quelques pistes, je vous souhaite à toutes un accouchement paisible et une rencontre merveilleuse avec votre futur trésor! 


Julie Rivest, Ac. 

https://www.meridiens.org/acuMoxi/neufun/steph91.pdf

https://dial.uclouvain.be/memoire/ucl/en/object/thesis%3A28837

https://www.bac-lac.gc.ca/eng/services/theses/Pages/item.aspx?idNumber=1006995965

https://www.perineeshop.com/pages/95/methode-massage-perinee

https://www.leslouves.com/les-feuilles-de-framboisier-pendant-la-grossesse-quand-comment-et-pourquoi/

https://www.mamanpourlavie.com/grossesse-maternite/accouchement/deroulement/8367-le-r-le-de-l-ocytocine.thtml

https://www.femininbio.com/bien-etre/conseils-et-astuces/shiatsu-5-postures-pour-faciliter-la-descente-du-bebe-avant-laccouchement-58801

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